Motiver ses collaborateurs en contribuant à leur bien être financier tout en améliorant la performance de son entreprise.
Améliorer ses revenus à la retraite grâce à une épargne long terme complémentaire.
Garantir le remboursement de son emprunt auprès de la banque en cas d'accident de la vie.
Couvrir les dommages corporels, matériels ou immatériels causés à des tiers dans l’exercice de sa profession.
Préparer sa retraite plus sereinement et optimiser ses revenus de retraité grâce à la mise en place de dispositifs adaptés.
Mieux prévenir les risques Santé et Accidents en favorisant le bien être physique et mental des collaborateurs.
Depuis le 1er janvier 2018, de nombreux changements sont intervenus concernant les métiers exercés sous le statut de la micro-entreprise devant cotiser auprès de la CIPAV avec notamment une distinction faite désormais entre professions réglementées et non réglementées. Lorsqu’on devient auto-entrepreneur, il est essentiel de comprendre à quel régime on doit s’affilier : CIPAV ou SSI. On vous explique dans cet article détaillé ce qu'est la CIPAV, qui doit y être affilié et quelles sont les couvertures sociales dont vous bénéficiez si vous dépendez de cette caisse.
La CIPAV ou Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse, est l’une des 10 caisses de la CNAVPL (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales) dédiées à la retraite et à la prévoyance obligatoire des professionnels libéraux en France. Elle a donc pour mission de gérer les cotisations et les droits à la retraite de base et complémentaire des professionnels affiliés, ainsi que leur régime invalidité-décès.
Historiquement, la CIPAV était le régime obligatoire pour les auto-entrepreneurs exerçant des activités libérales, mais depuis la loi de financement de la sécurité sociale de 2018, seule une vingtaine de professions libérales peuvent encore s'y affilier. Parmi ces professions, on retrouve :
Les autres professions (auto entrepreneurs ou non) rejoignent automatiquement la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI).
L’affiliation à la CIPAV dépend de la date de création de votre micro-entreprise, mais aussi de la nature de votre activité. Depuis le 1er janvier 2018, les auto-entrepreneurs ne sont plus automatiquement rattachés à la CIPAV, sauf pour certaines activités libérales spécifiques vues précédemment.
Pour les auto-entrepreneurs ayant créé leur activité après le 1er janvier 2018, seule une liste limitée de professions libérales reste affiliée à la CIPAV (voir précédemment). Si votre activité ne fait pas partie de cette liste, vous serez rattaché obligatoirement à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Sinon, vous relevez de la CIPAV.
Si vous avez créé votre micro-entreprise avant cette date, vous restez affilié à la CIPAV même si votre activité ne fait plus partie de la liste actuelle. Vous conservez vos droits auprès de cette caisse. Vous aviez la possibilité de changer pour la SSI avant le 31 décembre 2023. Désormais, le changement n’est plus possible.
L’affiliation à la CIPAV est automatique si vous exercez une activité libérale relevant de cette caisse. Lorsque vous déclarez votre activité de micro-entrepreneur, votre dossier est automatiquement transmis à la CIPAV si vous êtes éligible. Vous n’avez donc pas de démarche particulière à effectuer.
En effet, pour simplifier les démarches, l’auto-entrepreneur n’a que l’URSSAF comme interlocuteur pour l’appel des cotisations, leur calcul et leur encaissement. Tout est géré par l’URSSAF qui transmet les éléments d’identification, le montant des cotisations et toutes les informations nécessaires à la CIPAV.
La CIPAV est ensuite chargée du versement de la retraite et des informations concernant la carrière et les droits à la retraite de l’auto-entrepreneur.
Comme tous les micro-entrepreneurs, les adhérents à la Cipav versent périodiquement des cotisations sociales à l’Urssaf, qui se charge ensuite de les répartir auprès des organismes de protection sociale obligatoires.
Les auto-entrepreneurs affiliés à la CIPAV cotisent chaque mois ou chaque trimestre, selon l’option choisie, en pourcentage de leur chiffre d’affaires, avec un taux forfaitaire de 23,2% depuis le 1er juillet 2024 (21,2% auparavant).
Ce forfait comprend les cotisations d’assurance maladie-maternité, d’assurance vieillesse (retraite de base et retraite complémentaire), d’invalidité-décès ainsi que la CSG et CRDS selon la répartition suivante :
Les auto-entrepreneurs affiliés à la CIPAV dépendent du régime général de l’Assurance Maladie pour leur couverture maladie. Ils bénéficient des mêmes taux de remboursement de la Sécurité Sociale que les salariés pour leurs dépenses de santé. A noter que les auto entrepreneurs ne bénéficient pas automatiquement de la couverture spécifique de l'Assurance Maladie en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle, contrairement aux salariés. Ils doivent souscrire l'assurance volontaire AT/MP auprès de leur CPAM.
Concernant la couverture maternité, les auto-entrepreneuses bénéficient également d’un congé maternité de 16 semaines, comme les salariées. Pour compenser la réduction de l’activité durant la grossesse et à la naissance de l’enfant, elles bénéficient d'une allocation de repos maternel, sous certaines conditions, ainsi que d’indemnités journalières forfaitaires d’interruption d’activité en fonction de leur revenu annuel moyen.
Les auto-entrepreneurs peuvent également prendre un congé paternité de 25 à 32 jours selon le nombre d’enfants avec versement d’une indemnité journalière forfaitaire.
En cas d’arrêt de travail, les auto-entrepreneurs affiliés à la CIPAV bénéficient du même dispositif que les autres professions libérales relevant de la CNAVPL et institué en 2021. Ils peuvent toucher des indemnités journalières de la part de la CPAM jusqu’au 90ème jour d’arrêt de travail, après un délai de carence de 3 jours. Cette IJ s’élève à 1/730ème de leur revenu annuel moyen (Raam) des 3 dernières années avant l’arrêt. Elle est plafonnée à 193,56€ en 2025.
Pour calculer votre RAAM en tant qu'auto entrepreneur, il faut prendre votre chiffre d'affaires encaissé, diminué de l'abattement correspondant à votre activité ci dessous :
A partir du 91ème jour d’arrêt, la CIPAV ne prend pas le relais de la CPAM. Aucune indemnité n’est versée.
La CIPAV verse une rente d’invalidité qu’en cas d’invalidité permanente et définitive supérieure ou égale à 66%. En cas d’invalidité inférieure à 66%, aucune rente n’est versée.
La rente annuelle d'invalidité se compose d’une part proportionnelle à laquelle s’ajoute une part forfaitaire équivalente à 5% du PASS (2355€ en 2025). On y applique ensuite le taux d'invalidité constaté pour obtenir la rente définitive.
La part proportionnelle dépend des cotisations versées au titre de la couverture invalidité-décès. Le montant des cotisations est en effet converti en points “invalidité”, en fonction de la valeur d’achat du point du régime de la CIPAV. En cas d’invalidité supérieure à 66%, les points acquis sont convertis en euros en fonction de la valeur de service du point au moment du sinistre pour obtenir la part proportionnelle.
Pour en bénéficier, il faut être en activité au moment du sinistre, cotiser au régime invalidité-décès de la CIPAV et être à jour du paiement de ses cotisations.
En cas de décès de l’assuré, ses ayant-droits touchent les prestations suivantes :
Le montant du capital décès est calculé en fonction des points acquis grâce aux cotisations comme pour l'invalidité puis est complété par une part forfaitaire correspondant à 15% du PASS.
Les rentes conjoint et orphelin sont calculées sur le même principe avec une part forfaitaire de 1,5% du PASS. En revanche, pour calculer la part proportionnelle des rentes conjoint et orphelin, on ne prend en compte que 10% des points acquis.
Les prestations invalidité et décès sont proportionnelles aux revenus déclarés. En cas de faibles revenus ou d'absence de revenus, la couverture est donc faible. D'où la nécessité de souscrire un contrat de prévoyance individuel pour mieux se protéger.
Grâce à ses cotisations, l’auto-entrepreneur affilié à la CIPAV cotise à la fois à sa retraite de base et à sa retraite complémentaire. Les conditions de départ à la retraite sont les mêmes que tous les autres professionnels : 64 ans minimum et 172 trimestres de cotisation pour les générations nées à partir de 1968. Pour valider un trimestre, il faut déclarer un minimum de CA.
Le système de retraite (base et complémentaire) de la CIPAV est un système par points en fonction des cotisations versées. Pour calculer la pension retraite, on multiplie le nombre de points obtenus en fin de carrière par la valeur du point au moment du départ à la retraite, puis on applique le taux de liquidation en fonction du nombre de trimestres de cotisation.
Attention, si vous ne déclarez aucun CA, vous ne cotisez pas à votre retraite et ne cumulez pas de trimestre.
La protection sociale obligatoire fournie par la CIPAV à ses auto-entrepreneurs est insuffisante pour bien les protéger. Il est donc fortement recommandé de mettre en place les dispositifs de protection sociale complémentaires : mutuelle santé, prévoyance individuelle et épargne retraite. Lilycare vous accompagne dans le choix des contrats adaptés à votre situation. Contactez nos conseillers pour effectuer un bilan gratuit.