Motiver ses collaborateurs en contribuant à leur bien être financier tout en améliorant la performance de son entreprise.
Améliorer ses revenus à la retraite grâce à une épargne long terme complémentaire.
Garantir le remboursement de son emprunt auprès de la banque en cas d'accident de la vie.
Couvrir les dommages corporels, matériels ou immatériels causés à des tiers dans l’exercice de sa profession.
Préparer sa retraite plus sereinement et optimiser ses revenus de retraité grâce à la mise en place de dispositifs adaptés.
Mieux prévenir les risques Santé et Accidents en favorisant le bien être physique et mental des collaborateurs.
Que l’on soit pharmacien titulaire d’officine, biologiste médical ou collaborateur libéral, comprendre le fonctionnement de son régime de retraite et de prévoyance obligatoire est indispensable. C’est la CAVP, la caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens, qui gère ces dispositifs permettant aux pharmaciens libéraux de bénéficier d’une protection sociale relativement complète, adaptée aux spécificités de leur activité indépendante. Cet article vous offre un guide complet sur la CAVP et son fonctionnement : ses bénéficiaires, les cotisations, le calcul de la retraite, la couverture prévoyance et les possibilités de cumul emploi-retraite.
La CAVP (Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens) est la caisse de retraite obligatoire des pharmaciens exerçant en libéral. Créée en 1948, elle fait partie des dix sections professionnelles de la CNAVPL (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales) et couvre environ 50 000 affiliés.
La CAVP gère plusieurs régimes :
Elle repose sur un système mixte : la répartition (solidarité entre générations) et la capitalisation (constitution d’une épargne retraite individuelle).
L'affiliation à la CAVP est obligatoire pour tous les pharmaciens exerçant une activité libérale, qu’ils soient installés en nom propre ou en société. Cela concerne :
L’affiliation est automatique dès l’inscription à l’Ordre national des pharmaciens (sections A, B, C, D, E ou G).
Les biologistes médicaux bénéficient en plus d’un régime spécifique financé par l’Assurance Maladie : les prestations complémentaires de vieillesse (PCV).
Les cotisations au régime de base sont calculées sur les revenus professionnels non salariés de l’année N-2. Elles sont composées de deux tranches :
Une cotisation minimale de 540€ est due même en l’absence de revenu ou si l'assiette est inférieure à 5 346 € .
Le régime complémentaire est obligatoire et comprend deux volets :
Ces cotisations sont exigibles annuellement et d'avance.
Cette cotisation annuelle concernant les biologistes médicaux conventionnés comporte :
Des réductions sont possibles pour les jeunes affiliés ou en cas de baisse temporaire d’activité. Il est également possible de demander une dispense ou un changement de classe de cotisation complémentaire. Attention : ces choix ont un impact direct sur le montant futur de la pension.
Cette couverture obligatoire assure une protection contre les risques lourds de la vie : invalidité, décès. Le montant de la cotisation forfaitaire invalidité-décès est de 689€ en 2025.
Le régime invalidité-décès de la CAVP est destiné à garantir un revenu de remplacement en cas d’impossibilité définitive d’exercer l’activité libérale, et à protéger la famille du pharmacien en cas de décès.
Pour bénéficier des prestations de la CAVP, l’invalidité de l’affilié doit être totale, permanente et définitive. Les conditions d’attribution sont :
La CAVP prévoit alors :
En cas de décès d’un affilié, le régime obligatoire de la CAVP prévoit le versement de :
La CAVP ne couvre pas les arrêts de travail temporaires des pharmaciens. Son régime de prévoyance, appelé régime invalidité-décès, n’intervient qu’en cas d’invalidité totale, permanente et définitive empêchant l’exercice de la profession.
Depuis le 1er juillet 2021 les pharmaciens libéraux bénéficient d'une couverture de l’Assurance maladie, comme l’ensemble des professions libérales, hors avocats. Cette protection leur permet de percevoir des indemnités journalières sous certaines conditions :
Le montant des indemnités versées dépend des revenus professionnels des trois dernières années, dans la limite de 3 PASS. Les IJ sont donc plafonnées à 193,56 euros par jour en 2025. Elles sont versées après un délai de carence de trois jours et jusqu’au 90ème jour d’arrêt, dans la limite de 360 IJ sur trois ans.
Face à cette couverture limitée pour les arrêts de travail de courte ou moyenne durée, il est vivement recommandé aux pharmaciens de souscrire une assurance prévoyance complémentaire. Ce type de contrat permet :
Cette solution vient compléter utilement la protection sociale obligatoire, souvent insuffisante pour maintenir un niveau de vie confortable en cas d’imprévu.
Pour pallier les faiblesses du régime obligatoire, notamment l’absence de couverture de la CAVP en cas d’arrêt de travail et le plafonnement de l’indemnité de la CPAM, la majorité des pharmaciens souscrivent un contrat de prévoyance professionnelle. Cette assurance peut couvrir :
C’est le meilleur moyen d’assurer un maintien de revenu proche du revenu d’activité habituel en cas d’incapacité temporaire ou définitive de travailler et de bien protéger ses proches en cas de décès.
Chaque régime de retraite à son fonctionnement. Le régime vieillesse de base est un régime géré par répartition. Les droits sont constitués de points acquis proportionnellement aux revenus d’activité non salariés dans la limite de 550 points par an. La valeur en euros du point est revalorisable chaque année.
Le régime complémentaire comporte une part gérée par répartition et une autre gérée par capitalisation comme vu précédemment avec le calcul des cotisations.
Le régime des Prestations complémentaires de vieillesse (PCV) est un régime géré par répartition. Les droits sont constitués de points acquis en fonction de la cotisation forfaitaire et de la cotisation proportionnelle aux revenus d’activité non salariés. L’ensemble des points acquis ne peut excéder 312 points par an. La valeur en euros du point, qui dépend de sa période d’acquisition, est revalorisable chaque année.
L’âge légal de départ est de 64 ans (pour les générations 1968 et suivantes). Pour bénéficier du taux plein, il faut justifier de 167 à 172 trimestres validés, selon l'âge de naissance.
Un départ anticipé est possible pour carrière longue ou invalidité. Des surcotes/décotes s’appliquent selon l’âge et la durée de cotisation.
Le montant de la retraite dépend des régimes cotisés :
Des majorations sont prévues, notamment une augmentation de 10 % pour les parents ayant élevé trois enfants ou plus. Des minorations de taux s'appliquent en cas de départ anticipé, à raison de 1,25 % par trimestre manquant avant l'âge du taux plein
La pension de réversion de la CAVP permet au conjoint survivant d’un pharmacien décédé de percevoir une partie des pensions de retraite que ce dernier percevait ou aurait pu percevoir à son départ à la retraite. Elle concerne à la fois le régime de base et le régime complémentaire par répartition, mais ne s’applique pas au régime par capitalisation (la rente cesse au décès de l’assuré, sauf si une option de réversion a été souscrite au moment de la liquidation)
La pension de réversion du régime de base est soumise aux règles de la CNAVPL, communes à toutes les professions libérales affiliées. Elle est versée sous conditions de ressources, ce qui signifie que le conjoint survivant doit respecter un plafond annuel de revenus pour y prétendre.
Si le conjoint survivant dépasse ces seuils de revenus, il ne peut pas bénéficier de la réversion du régime de base.
Le régime complémentaire par répartition de la CAVP prévoit également une pension de réversion, sans condition de ressources, mais avec d’autres critères :
En cas de remariage du conjoint survivant, le versement de la pension de réversion est généralement maintenu, ce qui diffère du régime de base où cela peut impacter le droit à réversion selon les ressources du nouveau couple.
Le régime par capitalisation ne prévoit aucune réversion automatique. Toutefois, lors de la liquidation de cette retraite, l’assuré peut opter pour une rente réversible à un taux choisi (60 %, 100 %...). Ce choix réduit le montant de la rente perçue de son vivant, mais garantit le versement d’une pension au conjoint survivant après son décès.
Ce choix est irrévocable au moment de la liquidation de la retraite. Il représente donc un arbitrage important entre la protection du conjoint et le montant de la pension personnelle.
Le cumul emploi-retraite est autorisé, avec deux options :
Les cotisations continuent d’être dues, mais n’ouvrent pas de nouveaux droits (sauf en cumul intégral avec seconde pension).
Il est conseillé d’anticiper la préparation de sa retraite. Voici les étapes clés :
Les pensions sont versées mensuellement à terme échu, avec une pension de réversion possible au conjoint survivant.
Comprendre les mécanismes de la CAVP est essentiel pour tout pharmacien libéral. De l’affiliation aux cotisations, en passant par le calcul des pensions, la couverture prévoyance et les possibilités de cumul emploi-retraite, chaque étape compte pour sécuriser son avenir professionnel et personnel. La CAVP offre une protection sociale complète, combinant retraite de base, retraite complémentaire mais aussi prévoyance en cas d’invalidité ou de décès. En adaptant ses versements à ses revenus, en anticipant ses démarches et en s’informant sur ses droits, le pharmacien optimise sa sécurité financière tout au long de sa carrière. Il est également essentiel de compléter cette couverture par des dispositifs facultatifs, notamment en matière de prévoyance, pour garantir un niveau de protection réellement adapté à ses besoins et à ceux de ses proches.