Un expert à votre écoute

Un expert à votre écoute

Comprendre la retraite pour les expatriés

Comprendre la retraite pour les expatriés

Comprendre la retraite pour les expatriés

Retraite

5 déc. 2025

Comprendre la retraite pour les expatriés

Comprendre la retraite pour les expatriés

Expatrié(e) ? Découvrez comment préparer votre retraite à l’étranger : cotisations, accords internationaux, calcul des droits et bilan retraite.

Expatrié(e) ? Découvrez comment préparer votre retraite à l’étranger : cotisations, accords internationaux, calcul des droits et bilan retraite.

comprendre la retraite des expatries

Partir travailler ou vivre à l’étranger est une expérience enrichissante, mais cela soulève souvent des questions cruciales. Quels sont les impacts sur ma retraite en France ? Comment cotise-t-on à la retraite ? Comment calculer sa pension ? Est ce que le pays d’expatriation me verse aussi une retraite ? Cet article vous guide pas à pas pour sécuriser votre carrière internationale et votre future retraite, en abordant les droits, le calcul, les cotisations, les accords internationaux et les solutions pour bien préparer sa retraite.


 

Quels sont les différents statuts de travailleur à l'étranger ?

Lorsqu’on parle de travail à l’étranger, plusieurs statuts coexistent et influencent directement le fonctionnement de la retraite. On distingue principalement :

  • Le salarié détaché : il reste rattaché au régime français, tant pour la protection sociale que pour la retraite. C’est souvent un salarié envoyé par une entreprise française pour une mission temporaire à l’étranger.

  • Le salarié expatrié : il peut être employé par une entreprise française, mais il n’est plus rattaché au régime français. Il est soumis au régime de Sécurité sociale du pays d’accueil, même si son contrat a été signé avec une entreprise française ou une filiale locale. Le terme « expatrié » désigne ici un statut de protection sociale, pas une nationalité ou une origine de l’employeur. Pour maintenir des droits en France, il doit adhérer à la CFE.

  • Le contractuel local ou salarié français d’une entreprise étrangère : il dépend entièrement de la législation locale du pays et n’a généralement plus de lien avec le régime français, sauf en cas d’adhésion volontaire à la CFE.

  • Le travailleur indépendant : il exerce une activité non salariée hors de France. Il peut s’affilier volontairement à l’URSSAF et à la CIPAV (selon son métier) ou être rattaché au régime du pays d’accueil.


Comprendre son statut est la première étape pour bien préparer sa retraite à l’international.


 

En tant qu’expatrié, cotisons‑nous pour la retraite ?

En tant qu'expatrié au sens de la protection sociale, vous n’êtes plus affilié au régime français. Vous cotisez seulement au régime obligatoire de votre pays d'accueil. Il est alors possible de cotiser volontairement à la retraite de base via la CFE (Caisse des Français de l’Etranger) et à la retraite complémentaire si l’employeur le permet.

En détachement, les cotisations continuent à être versées en France puisque le salarié reste affilié aux régimes français. Vous conservez vos trimestres comme si vous restiez en France.

Les travailleurs indépendants doivent s’affilier eux-mêmes à leur régime en France ou cotiser localement. Sans démarche volontaire, les périodes de travail à l’étranger peuvent être perdues pour leur retraite française.

 


Les accords internationaux et leurs impacts sur la retraite des expatriés

Les accords internationaux permettent d’assurer une continuité des droits à la retraite pour les expatriés, en tenant compte des périodes travaillées dans différents pays. Il en existe plusieurs types selon les pays.


Les pays de l’Union européenne, de l’Espace économique européen (EEE) et la Suisse

Ils appliquent une coordination commune qui garantit que les périodes de travail accomplies dans chacun de ces pays sont prises en compte pour l’ouverture des droits à la retraite.

Par exemple, si vous avez travaillé successivement en France, en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas, chacun de ces pays calculera une part de votre pension en fonction des périodes cotisées sur son territoire. L’ensemble de vos trimestres sera totalisé pour déterminer votre droit à une retraite à taux plein en France.


Les pays avec accords bilatéraux avec la France

La France a signé près de 40 conventions bilatérales de sécurité sociale avec des pays hors UE, afin d’éviter la perte de droits pour les expatriés. Parmi ces pays figurent par exemple le Canada, les États-Unis, le Maroc, le Sénégal, l’Algérie, le Japon ou encore la Corée du Sud. Ces accords permettent généralement de totaliser les périodes cotisées dans chaque État signataire, et de recevoir une pension distincte de chaque régime, calculée au prorata des périodes d’assurance accomplies.


Les pays sans accord avec la France

En l’absence d’accord entre la France et le pays d’expatriation, les périodes de travail effectuées à l’étranger ne seront pas prises en compte dans le régime français, sauf si vous avez cotisé volontairement via des dispositifs comme la CFE.

La CFE vous permet ainsi de rester affilié au régime de retraite français en expatriation et garantir votre sécurité sociale. Vous cotisez dans ce cas à la CFE pour votre retraite et pour votre santé.

 


Comment sont prises en compte les périodes travaillées à l’étranger ?

La question se pose seulement pour les travailleurs expatriés au sens protection sociale puisque les travailleurs détachés restent affiliés au régime de retraite français.

Tout dépend du ou des pays dans lesquels vous avez travaillé et des accords internationaux vus précédemment.

  • Si vous avez travaillé dans un pays de l’UE, de l’EEE ou en Suisse, vos périodes de cotisation sont totalisées grâce à la coordination européenne. Cela permet de valider des droits à taux plein même si votre carrière est répartie dans plusieurs pays. Attention, il faut avoir travaillé au minimum 12 mois dans le pays pour que la coordination européenne s’applique.

  • Dans les pays hors UE ayant signé une convention bilatérale (Canada, États-Unis, Maroc, Japon, etc.), il existe également une reconnaissance mutuelle des périodes de cotisation dans les différents régimes, permettant de cumuler les périodes travaillées pour le calcul du taux de liquidation en France.

  • Si vous avez travaillé dans un pays sans accord avec la France, ces périodes ne seront pas prises en compte dans votre relevé de carrière français, sauf si vous avez cotisé à la CFE ou racheté vos trimestres à l'étranger.



Des questions sur votre retraite d'expatrié ?
Des questions sur votre retraite d'expatrié ?



Comment fonctionne la retraite après avoir travaillé dans plusieurs pays ?

Lorsque vous avez cotisé dans plusieurs pays au cours de votre carrière, chacun d’eux est en principe responsable du versement de la part de retraite correspondant aux périodes effectuées sur son territoire. Ce principe est valable dans l’Union européenne, l’Espace économique européen, la Suisse, ainsi que dans les pays ayant signé une convention bilatérale avec la France.

Dans le cadre de l’Union européenne, vos périodes de cotisation sont totalisées : cela signifie que l’ensemble de vos trimestres (ou équivalents) travaillés dans différents pays sont pris en compte pour déterminer si vous avez atteint la durée requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Chaque pays calcule ensuite le montant de votre pension selon ses propres règles, au prorata du temps travaillé sur son sol.

En dehors de l’UE, les conventions bilatérales fonctionnent de manière similaire, même si les modalités peuvent varier. Certains pays permettent la totalisation des périodes, d’autres versent une pension uniquement si un seuil minimum de cotisation local est atteint. Il est donc essentiel de consulter les conditions spécifiques prévues dans chaque convention.

Si vous avez travaillé dans plusieurs pays comprenant des pays de UE, de l’EEE ou en Suisse et des pays hors UE, seul le pays dans lequel vous aurez validé le plus grand nombre de trimestres sera retenu pour le calcul de votre retraite au taux plein en France.

Enfin, en l’absence d’accord entre la France et le pays dans lequel vous avez travaillé, les périodes effectuées ne seront pas prises en compte pour votre retraite française, sauf si vous avez cotisé volontairement à la CFE ou racheté des trimestres.

 


Comment calculer sa retraite lorsque l’on part travailler à l’étranger ?

Vous cotisez à un régime étranger, acquérant potentiellement une pension dans ce pays, calculée selon les règles locales. Si vous avez travaillé dans plusieurs pays, chaque État applique sa propre formule sur la base des périodes accomplies localement.

Pour la retraite française, le calcul est identique aux autres travailleurs. Il repose sur deux éléments clés :

  • Le nombre de trimestres acquis tous régimes confondus selon les accords : il sert à déterminer si vous avez droit au taux plein ou à un taux minoré.

  • La durée cotisée spécifiquement en France : elle est utilisée pour déterminer la part de pension versée par le régime français. La formule de calcul est alors la suivante :

 

La formule est :

Pension française = Salaire annuel moyen × Taux de liquidation × (Durée cotisée en France ÷ Durée d’assurance requise)

Le salaire annuel moyen correspond à la moyenne des 25 meilleures années de revenus cotisés en France. Si vous avez travaillé 10 ans à l’étranger et 15 ans en France, votre retraite française sera basée sur les 15 années françaises, mais l’ouverture des droits au taux plein dépendra des 25 années au total.

Le taux de liquidation est de 50 % pour une retraite à taux plein.

Il est donc essentiel de bien suivre les périodes enregistrées dans chaque régime, de demander un relevé de carrière international et d’envisager un rachat de trimestres si certaines périodes ne sont pas prises en compte.

 

 

Quelles sont les démarches pour demander sa retraite après une carrière internationale ?

En principe, la demande de retraite doit être effectuée auprès de la caisse du pays de résidence ou du dernier régime auquel vous avez cotisé.

En France, c’est généralement la CNAV (Assurance retraite) qui joue ce rôle. Elle transmet ensuite les informations aux autres régimes français et aux régimes étrangers concernés, seulement s’il existe une coordination entre les pays.

Si vous avez travaillé dans un pays sans accord avec la France, vous devez vous même effectuer les démarches de demande de retraite auprès de l’organisme compétent dans ce pays.

Il est indispensable de bien identifier tous les pays dans lesquels vous avez exercé une activité, de connaître les régimes auxquels vous étiez affilié et de rassembler les justificatifs de vos périodes d’emploi (attestations, contrats de travail, bulletins de paie, etc.). Ce travail préparatoire est essentiel pour que votre dossier soit complet et traité dans des délais raisonnables.

Les démarches doivent idéalement être engagées cinq mois avant la date souhaitée de départ. Cette anticipation est d’autant plus importante quand plusieurs régimes étrangers doivent intervenir.

Une fois à la retraite, si vous percevez une pension française tout en vivant à l’étranger, vous devrez transmettre un certificat de vie chaque année. Ce document est nécessaire pour continuer à toucher votre pension, et peut désormais être envoyé numériquement via le service « Ma retraite à l’étranger ».

 


Les atouts du bilan retraite quand on a été expatrié

Lorsqu’on a connu une ou plusieurs périodes d’activité à l’étranger, il est souvent difficile d’avoir une vision claire de ses droits à la retraite. Un bilan retraite personnalisé permet de faire le point sur l’ensemble de votre carrière, en identifiant les périodes cotisées en France et à l’étranger, les régimes concernés, les éventuelles lacunes de trimestres ou d’affiliation, ainsi que les démarches à effectuer pour régulariser votre situation.

Ce bilan est particulièrement utile pour les expatriés car il permet d’anticiper le montant de vos pensions dans chaque pays, d’évaluer l’impact d’un rachat de trimestres, ou encore de vérifier si vos périodes à l’étranger seront bien prises en compte grâce aux conventions internationales. Il peut aussi permettre de détecter des erreurs dans votre relevé de carrière ou d’optimiser votre date de départ pour bénéficier d’un taux plein.

Faire appel à un expert ou à un cabinet spécialisé dans les carrières internationales peut vous faire gagner un temps précieux, éviter les mauvaises surprises, et vous assurer une retraite plus sereine et mieux préparée. Demandez votre bilan retraite auprès de nos experts.

 

 


Préparer sa retraite après une carrière à l’étranger demande rigueur, anticipation… et une bonne dose de stratégie. Entre la diversité des statuts, la complexité des régimes sociaux étrangers, les accords internationaux et les démarches administratives, il est facile de s’y perdre. Pourtant, avec les bons réflexes comme l'adhésion à la CFE, la vérification de son relevé de carrière ou le recours au bilan retraite, il est tout à fait possible de bien préparer sa retraite, même après plusieurs expatriations. Que vous soyez en début de parcours ou proche de l’âge légal, chaque choix compte. Plus vous agirez tôt, mieux vous maîtriserez vos droits, vos trimestres et le montant de votre future pension. Vous avez travaillé dans plusieurs pays ? Il est temps de faire appel à un expert retraite pour bien vous accompagner.

Besoin d'être accompagné(e) dans la préparation de votre retraite d'expatrié ?
Besoin d'être accompagné(e) dans la préparation de votre retraite d'expatrié ?

Partir travailler ou vivre à l’étranger est une expérience enrichissante, mais cela soulève souvent des questions cruciales. Quels sont les impacts sur ma retraite en France ? Comment cotise-t-on à la retraite ? Comment calculer sa pension ? Est ce que le pays d’expatriation me verse aussi une retraite ? Cet article vous guide pas à pas pour sécuriser votre carrière internationale et votre future retraite, en abordant les droits, le calcul, les cotisations, les accords internationaux et les solutions pour bien préparer sa retraite.


 

Quels sont les différents statuts de travailleur à l'étranger ?

Lorsqu’on parle de travail à l’étranger, plusieurs statuts coexistent et influencent directement le fonctionnement de la retraite. On distingue principalement :

  • Le salarié détaché : il reste rattaché au régime français, tant pour la protection sociale que pour la retraite. C’est souvent un salarié envoyé par une entreprise française pour une mission temporaire à l’étranger.

  • Le salarié expatrié : il peut être employé par une entreprise française, mais il n’est plus rattaché au régime français. Il est soumis au régime de Sécurité sociale du pays d’accueil, même si son contrat a été signé avec une entreprise française ou une filiale locale. Le terme « expatrié » désigne ici un statut de protection sociale, pas une nationalité ou une origine de l’employeur. Pour maintenir des droits en France, il doit adhérer à la CFE.

  • Le contractuel local ou salarié français d’une entreprise étrangère : il dépend entièrement de la législation locale du pays et n’a généralement plus de lien avec le régime français, sauf en cas d’adhésion volontaire à la CFE.

  • Le travailleur indépendant : il exerce une activité non salariée hors de France. Il peut s’affilier volontairement à l’URSSAF et à la CIPAV (selon son métier) ou être rattaché au régime du pays d’accueil.


Comprendre son statut est la première étape pour bien préparer sa retraite à l’international.


 

En tant qu’expatrié, cotisons‑nous pour la retraite ?

En tant qu'expatrié au sens de la protection sociale, vous n’êtes plus affilié au régime français. Vous cotisez seulement au régime obligatoire de votre pays d'accueil. Il est alors possible de cotiser volontairement à la retraite de base via la CFE (Caisse des Français de l’Etranger) et à la retraite complémentaire si l’employeur le permet.

En détachement, les cotisations continuent à être versées en France puisque le salarié reste affilié aux régimes français. Vous conservez vos trimestres comme si vous restiez en France.

Les travailleurs indépendants doivent s’affilier eux-mêmes à leur régime en France ou cotiser localement. Sans démarche volontaire, les périodes de travail à l’étranger peuvent être perdues pour leur retraite française.

 


Les accords internationaux et leurs impacts sur la retraite des expatriés

Les accords internationaux permettent d’assurer une continuité des droits à la retraite pour les expatriés, en tenant compte des périodes travaillées dans différents pays. Il en existe plusieurs types selon les pays.


Les pays de l’Union européenne, de l’Espace économique européen (EEE) et la Suisse

Ils appliquent une coordination commune qui garantit que les périodes de travail accomplies dans chacun de ces pays sont prises en compte pour l’ouverture des droits à la retraite.

Par exemple, si vous avez travaillé successivement en France, en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas, chacun de ces pays calculera une part de votre pension en fonction des périodes cotisées sur son territoire. L’ensemble de vos trimestres sera totalisé pour déterminer votre droit à une retraite à taux plein en France.


Les pays avec accords bilatéraux avec la France

La France a signé près de 40 conventions bilatérales de sécurité sociale avec des pays hors UE, afin d’éviter la perte de droits pour les expatriés. Parmi ces pays figurent par exemple le Canada, les États-Unis, le Maroc, le Sénégal, l’Algérie, le Japon ou encore la Corée du Sud. Ces accords permettent généralement de totaliser les périodes cotisées dans chaque État signataire, et de recevoir une pension distincte de chaque régime, calculée au prorata des périodes d’assurance accomplies.


Les pays sans accord avec la France

En l’absence d’accord entre la France et le pays d’expatriation, les périodes de travail effectuées à l’étranger ne seront pas prises en compte dans le régime français, sauf si vous avez cotisé volontairement via des dispositifs comme la CFE.

La CFE vous permet ainsi de rester affilié au régime de retraite français en expatriation et garantir votre sécurité sociale. Vous cotisez dans ce cas à la CFE pour votre retraite et pour votre santé.

 


Comment sont prises en compte les périodes travaillées à l’étranger ?

La question se pose seulement pour les travailleurs expatriés au sens protection sociale puisque les travailleurs détachés restent affiliés au régime de retraite français.

Tout dépend du ou des pays dans lesquels vous avez travaillé et des accords internationaux vus précédemment.

  • Si vous avez travaillé dans un pays de l’UE, de l’EEE ou en Suisse, vos périodes de cotisation sont totalisées grâce à la coordination européenne. Cela permet de valider des droits à taux plein même si votre carrière est répartie dans plusieurs pays. Attention, il faut avoir travaillé au minimum 12 mois dans le pays pour que la coordination européenne s’applique.

  • Dans les pays hors UE ayant signé une convention bilatérale (Canada, États-Unis, Maroc, Japon, etc.), il existe également une reconnaissance mutuelle des périodes de cotisation dans les différents régimes, permettant de cumuler les périodes travaillées pour le calcul du taux de liquidation en France.

  • Si vous avez travaillé dans un pays sans accord avec la France, ces périodes ne seront pas prises en compte dans votre relevé de carrière français, sauf si vous avez cotisé à la CFE ou racheté vos trimestres à l'étranger.



Des questions sur votre retraite d'expatrié ?



Comment fonctionne la retraite après avoir travaillé dans plusieurs pays ?

Lorsque vous avez cotisé dans plusieurs pays au cours de votre carrière, chacun d’eux est en principe responsable du versement de la part de retraite correspondant aux périodes effectuées sur son territoire. Ce principe est valable dans l’Union européenne, l’Espace économique européen, la Suisse, ainsi que dans les pays ayant signé une convention bilatérale avec la France.

Dans le cadre de l’Union européenne, vos périodes de cotisation sont totalisées : cela signifie que l’ensemble de vos trimestres (ou équivalents) travaillés dans différents pays sont pris en compte pour déterminer si vous avez atteint la durée requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Chaque pays calcule ensuite le montant de votre pension selon ses propres règles, au prorata du temps travaillé sur son sol.

En dehors de l’UE, les conventions bilatérales fonctionnent de manière similaire, même si les modalités peuvent varier. Certains pays permettent la totalisation des périodes, d’autres versent une pension uniquement si un seuil minimum de cotisation local est atteint. Il est donc essentiel de consulter les conditions spécifiques prévues dans chaque convention.

Si vous avez travaillé dans plusieurs pays comprenant des pays de UE, de l’EEE ou en Suisse et des pays hors UE, seul le pays dans lequel vous aurez validé le plus grand nombre de trimestres sera retenu pour le calcul de votre retraite au taux plein en France.

Enfin, en l’absence d’accord entre la France et le pays dans lequel vous avez travaillé, les périodes effectuées ne seront pas prises en compte pour votre retraite française, sauf si vous avez cotisé volontairement à la CFE ou racheté des trimestres.

 


Comment calculer sa retraite lorsque l’on part travailler à l’étranger ?

Vous cotisez à un régime étranger, acquérant potentiellement une pension dans ce pays, calculée selon les règles locales. Si vous avez travaillé dans plusieurs pays, chaque État applique sa propre formule sur la base des périodes accomplies localement.

Pour la retraite française, le calcul est identique aux autres travailleurs. Il repose sur deux éléments clés :

  • Le nombre de trimestres acquis tous régimes confondus selon les accords : il sert à déterminer si vous avez droit au taux plein ou à un taux minoré.

  • La durée cotisée spécifiquement en France : elle est utilisée pour déterminer la part de pension versée par le régime français. La formule de calcul est alors la suivante :

 

La formule est :

Pension française = Salaire annuel moyen × Taux de liquidation × (Durée cotisée en France ÷ Durée d’assurance requise)

Le salaire annuel moyen correspond à la moyenne des 25 meilleures années de revenus cotisés en France. Si vous avez travaillé 10 ans à l’étranger et 15 ans en France, votre retraite française sera basée sur les 15 années françaises, mais l’ouverture des droits au taux plein dépendra des 25 années au total.

Le taux de liquidation est de 50 % pour une retraite à taux plein.

Il est donc essentiel de bien suivre les périodes enregistrées dans chaque régime, de demander un relevé de carrière international et d’envisager un rachat de trimestres si certaines périodes ne sont pas prises en compte.

 

 

Quelles sont les démarches pour demander sa retraite après une carrière internationale ?

En principe, la demande de retraite doit être effectuée auprès de la caisse du pays de résidence ou du dernier régime auquel vous avez cotisé.

En France, c’est généralement la CNAV (Assurance retraite) qui joue ce rôle. Elle transmet ensuite les informations aux autres régimes français et aux régimes étrangers concernés, seulement s’il existe une coordination entre les pays.

Si vous avez travaillé dans un pays sans accord avec la France, vous devez vous même effectuer les démarches de demande de retraite auprès de l’organisme compétent dans ce pays.

Il est indispensable de bien identifier tous les pays dans lesquels vous avez exercé une activité, de connaître les régimes auxquels vous étiez affilié et de rassembler les justificatifs de vos périodes d’emploi (attestations, contrats de travail, bulletins de paie, etc.). Ce travail préparatoire est essentiel pour que votre dossier soit complet et traité dans des délais raisonnables.

Les démarches doivent idéalement être engagées cinq mois avant la date souhaitée de départ. Cette anticipation est d’autant plus importante quand plusieurs régimes étrangers doivent intervenir.

Une fois à la retraite, si vous percevez une pension française tout en vivant à l’étranger, vous devrez transmettre un certificat de vie chaque année. Ce document est nécessaire pour continuer à toucher votre pension, et peut désormais être envoyé numériquement via le service « Ma retraite à l’étranger ».

 


Les atouts du bilan retraite quand on a été expatrié

Lorsqu’on a connu une ou plusieurs périodes d’activité à l’étranger, il est souvent difficile d’avoir une vision claire de ses droits à la retraite. Un bilan retraite personnalisé permet de faire le point sur l’ensemble de votre carrière, en identifiant les périodes cotisées en France et à l’étranger, les régimes concernés, les éventuelles lacunes de trimestres ou d’affiliation, ainsi que les démarches à effectuer pour régulariser votre situation.

Ce bilan est particulièrement utile pour les expatriés car il permet d’anticiper le montant de vos pensions dans chaque pays, d’évaluer l’impact d’un rachat de trimestres, ou encore de vérifier si vos périodes à l’étranger seront bien prises en compte grâce aux conventions internationales. Il peut aussi permettre de détecter des erreurs dans votre relevé de carrière ou d’optimiser votre date de départ pour bénéficier d’un taux plein.

Faire appel à un expert ou à un cabinet spécialisé dans les carrières internationales peut vous faire gagner un temps précieux, éviter les mauvaises surprises, et vous assurer une retraite plus sereine et mieux préparée. Demandez votre bilan retraite auprès de nos experts.

 

 


Préparer sa retraite après une carrière à l’étranger demande rigueur, anticipation… et une bonne dose de stratégie. Entre la diversité des statuts, la complexité des régimes sociaux étrangers, les accords internationaux et les démarches administratives, il est facile de s’y perdre. Pourtant, avec les bons réflexes comme l'adhésion à la CFE, la vérification de son relevé de carrière ou le recours au bilan retraite, il est tout à fait possible de bien préparer sa retraite, même après plusieurs expatriations. Que vous soyez en début de parcours ou proche de l’âge légal, chaque choix compte. Plus vous agirez tôt, mieux vous maîtriserez vos droits, vos trimestres et le montant de votre future pension. Vous avez travaillé dans plusieurs pays ? Il est temps de faire appel à un expert retraite pour bien vous accompagner.

Besoin d'être accompagné(e) dans la préparation de votre retraite d'expatrié ?

Articles similaires